Vous prendrez bien un petit chocolat ?
C’est la saint valentin.
Originellement chrétienne, mais très décriée pour son aspect commercial en France, beaucoup de couples essaient de faire de la saint Valentin une soirée spéciale, à la maison ou au restaurant, sans nécessairement s’offrir de cadeaux. En refusant les classiques fleurs, bijoux, parfum, livres ou chocolats et en valorisant le temps passé ensemble, ces couples s’approprient cette fête en se concentrant sur le romantisme.
Il n’en est pas de même au Japon, introduite par des fabricants de chocolat, entre 1936 et 1960, cette fête garde aujourd’hui tout son aspect commercial. Il est d’usage que les femmes offrent des chocolats à leur entourage masculin. Vient donc l’heure de la ruine lorsqu’elles doivent acheter des chocolats, tout prêts, emballés, pour leurs collègues, amis et parents (des « ファミチョコ » fami choco). Aucun sentiment là-dedans on appel ça des “義理チョコ” (giri choco) littéralement des chocolats obligatoires.
Mais qu’en est-il de l’amour ?
Pour les hommes qu’elles aiment, les Japonaises préfèrent offrir des “本命チョコ” (honmei choco). Ces chocolats, plutôt qu’achetés dans le commerce sont fait maison. Ils sont très populaires auprès des plus jeunes pour déclarer leurs sentiments.
Depuis 2008, selon une étude du fabriquant de chocolat Morinaga & Company, certains hommes Japonais souhaiterais témoigner plus de gratitude envers les Japonaises, qui doivent attendre le White day, le 14 mars, pour obtenir un retour. Ces hommes offrent alors des « 逆チョコ » (gyaku choco) littéralement, chocolats inversés.
On voit aussi arriver de nouvelles tendances avec des « 世話チョコ » (sewa choco). Ce sont des chocolats qui expriment la gratitude. Ils se déclinent en : « 友チョコ » (tomo choco), offerts comme marque d’affection en jeunes amies et « パパチョコ » (papa choco) offerts par les jeunes filles envers leur père.
Et enfin, les « 自分チョコ » (jibun choco), les chocolats que l’on s’offre pour soi-même (gourmandise quand tu nous tiens 😉).
Autant dire que l’industrie Japonaise du chocolat se porte bien, les entreprises réalisent la moitié de leur chiffre d’affaire pendant cette fête.