Akira Inumaru : rencontre avec un Enfant du Soleil
Si vous n’avez pas encore découvert l’oeuvre picturale d’Akira Inumaru, vous avez encore quelques jours pour le faire : l’exposition de ses réalisations se tient jusqu’au 7 août dans l’orangerie du jardin des plantes, à Rouen.
Inspiré, créatif et inventif, Akira Inumaru est également plein de modestie et d’intelligence. Entrons un peu plus dans son univers, à travers cet enretien qu’il nous a accordé le 17 juillet dernier, à l’occasion d’une démonstration de ses techniques artistiques.
Rouen-Japon : Dans votre oeuvre, la lumière prend réellement toute sa valeur artistique. D’où est venue l’idée d’utiliser ainsi le soleil et une loupe ?
Akira Inumaru : Comme artiste visuel, la lumière est une matière première. Cette technique vient aussi de l’expérience de mon enfance, quand j’essayais de brûler du papier au soleil avec une loupe. Dans mon art, c’est ma manière de laisser une trace de lumière.
R.-J. : Est-il facile de maîtriser le résultat final, quand vous réalisez un tableau ?
A. I. : Je ne maîtrise pas, mais j’apprivoise le soleil. Je ne domine pas le résultat : je laisse brûler, et c’est le soleil qui décide de la forme de la brûlure.
R.-J. : Le soleil normand, qui n’est pas forcément le plus présent, vous laisse travailler comme vous le voulez ?
A. I. : Pour moi, c’est une chance qu’il n’y ait pas beaucoup de soleil ici. Le soleil n’est pas gratuit : il faut l’attendre, sans savoir quand il arrive… On comprend alors que sa lumière n’est pas donnée gratuitement, qu’elle est précieuse…
R.-J. : Que dit votre public de ce que vous lui montrez ?
A. I. : Souvent le gens aiment bien la profondeur. Ils peuvent imaginer quelque chose derrière le tableau.
R.-J. : Et vous-même, quand estimez-vous qu’un tableau est réussi ?
A. I. : Chaque fois, je travaille jusqu’à être content. Réussir un tableau, c’est une responsabilité. Plus la difficulté est grande, plus j’ai peur de rater, et plus le résultat est intéressant.
Exposition Akira Inumaru – Le Portrait des plantes, jusqu’au 7 août à l’orangerie du jardin des plantes. Entrée libre.